Les Del@ye en VADROUILLE...

Les Del@ye en VADROUILLE...

Face B

Face B

 

 

 

On l'appelle aussi l'anti chambre, la rue de derrière,  les loges , la face cachée.  Très souvent il y a la face que l'on souhaite faire paraître, celle de l'apparat. Nous, nous aimons nous perdre dans la rue de derrière. Cette face B moins gracieuse, moins commerciale, plus calme, plus  authentique. Elle respire moins le stress, l'importation bon marché. La main street te propose le produit fini, la rue de derrière les différentes étapes de fabrication, de maturation, le savoir faire, l'expérience,  le coup de main, le geste ancestral. Sur le devant de la scène c'est le brouaha des sonos qui crachent les tubes à la mode, les slogans d'une vente flash, ou les mérites du futur candidat aux élections. Les loges c'est la musique traditionnelle, les odeurs d'épices, les couleurs des habits, de la lessive qui sèche. Sur le devant c'est l'uniformisation mondiale, à  l'arrière  se retrouvent organisation sociale, de l'habitat , des moeurs, des us et coutumes. Le long de la voie principale on t'interppelle par des "Hello" brefs et stridents. A l'arriere du quartier, ou du pays des Samam, des slamatiay, slamapagui , des aiorana, buenos dias viendront donner du sens  à  la relation. Devant tu es le touriste, derrière le voyageur curieux qui porte de l'intérêt qui se laisse aller à l'envie de comprendre, d'apprendre.  Elle resume la vie quotidienne du local de l'authenticité,  de la tradition, de la réalité.  Je pense très souvent à  cette escapade urbaine en compagnie de J.... Sanchez tachcheur Marseillais , avec qui j'ai eu l'occasion de decouvrir le quartier de l'Estaque. Après quelques mètres sur le boulevard principal, il nous a laissé entrevoir le sens de son excursion. Nous faire découvrir l'arrière de la carte postale.. Cette expression sonnait si juste. Un petit escalier, discret, nous a emmener du trottoir principal à  l'arrière du décor où le coeur bat, où la vie respire à  plein poumon. Il faut oser la face B, celle de l'intime, du brut. Hier encore dans l'artère principale on m'a dit qu'il n'y avait pas d'eau dans le village. Espoir d'un achat d'une bouteille ou deux d'eau minerale. Nous nous sommes engagés dans la rue de derrière,  et un jeune homme nous a offert 10 litres d'eau et des abricots pour nous récompenser de nos efforts sur nos vélos. Trop souvent la peur nous laisse en boucle sur la face A. Une recommandation, abandonnez vous à écouter la face B, elle a tant à offrir, à dévoiler. Elle conduit très souvent au "B" onheur. 

 

 

 

Vive la face B

 

 



11/09/2018
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi