je pompe
Je pompe
Je n'ai jamais autant pompé que lors de ces derniers mois. L ' Islande en début de parcours a eu la délicatesse de me laisser tranquile sur le sujet. Elle savait que j'avais l'esprit trop occupé par ailleurs sur ce mois de chauffe. Je n'ai pompé que quelques minutes pour mettre en pression les vélos. Mais rapidement le Pérou c'est occupé de me rappeler à cette saine occupation. Vélos à la sortie de l'avion, puis dans la foulée purification de l'eau avec le système katadin. Car ici la tristitude serait de boire un verre d'eau. Mais etes vous au courant de ce que consomme une famille de quatre personnes en vélo, en plein effort pour se hisser de 400 mètres à 4000 mètres. Alors je pompe, je pompe et je pompe encore. Sans cesse je pompe. Puis arrive le soir, au milieu de la pampa. Nous avons du nous separer de nos cartouches de gaz récupérées dans les free des campings Islandais contre de l'essence pour notre système multifioul. Pour lancer le système et le mettre en pression eh bien il faut pomper. 1 et 2 et 3 et touti quanti. Pour rendre la chose moins contraignante tu te donnes des objectifs. Pour le pneu va pour cinquante coups de piston avànt de verifier la pression. Bref tu pompes et tu t'en accomodes. Cette gymnastique fait désormais parti de ton quotidien, c'est un rituel. Puis un jour tu commences la série des crevaisons. Quatre vélos tu imagines le taux de probabilité en hausse. Le sud Bolivien entre Potosi et Tupiza sera le terrain idéal de la crevaison. La végétation séche et épineuse fera danser la pompe quelques fois. Huits crevaisons dans la journée ont failli avoir raison de l'outil et du blnhomme. Car ce qui est fou dans l'histoire c'est que tous ces coups de pompes t'ont donné soif, et plus tu bois, plus tu dois pomper pour filtrer. Heureusement que cette experience ne m'a jamais pompé et qu'elle restera un bon souvenir. A present il se fait tard et j'ai un coup de pompe alors je vous salue bien bas.