Les Del@ye en VADROUILLE...

Les Del@ye en VADROUILLE...

Patchamama

 

 

Patchamama  la belle

 

 

 

Que d'émotion tu nous a procuré.  Nous  rêvions  de te découvrir. Mais jamais nous aurions pensé  une telle relation. Au petit matin nous voici confortablement installé dans un 4x4 local. Après  200 mètres au sorti de la ville tu nous  saisis , tu es là et tu nous surprends en nous dominant du haut de tes falaises. Elles se dressent devant nous comme des colones de désir. Un large rio sec nous invite à  aller plus en avant et nous succiter l'envie. Notre véhicule  prendra son temps pour progresser sur une large croupe. Elle est bien charpentée  à  souhait. Nous devinons qu'elle  a enfanté  des petits monts qui l'entourent . Mais elle est là  fière  coiffée  de quelques herbes rases qu'illuminent le soleil levant. Pour tenir sa coiffe elle a mis quelques cactus en guise de barettes. Après  une pause sur cette rondeur,  nous entamons notre redescente entre des mamelons plus ou moins ronds, plus ou moins hauts. Mais tous proposent la même  sensation de douceur. Apres ce passage de courbes, nous voici cheminant sur un long replat. Il nous invite à  l'assouplissement. Mais au loin un petit téton  pointe. Il laisse supposer qu'il  ait le bout poudré  de blanc de la neige de la veille. Passant à  ses côtés il s'affiche comme étant  le volcan du nom de   Uturuncu. Il se dresse à  6008 mètres. La lumière décline et nous trouverons refuge pour la nuit au creux d'un  nombril. A l'aube  encore les cheveux endormis tu nous aveugles par une première  lagune blanche immaculée. La pureté  de cette couleur nous laisse imaginer le caractère  vierge de ce territoire. Mais à  bien y regarder, il est source de vie. Flamants roses et autres volatiles viennent y chercher mollusques  et autres invertébrés. Une longue piste bosselée comme une caresse sur le flanc nous conduit jusqu'à  la  seconde laguna Verde. Elle se mérite et n'offre  ses plaisirs que si le vent est de la partie. C'est  à  cette seule condition qu'elle  revêt  sa tunique transparente vert d'eau. Elle plait, elle séduit.  lors d'un  bref instant, d'un  clin d'oeil  sans vent elle propose au sein de son miroir  le reflet du triangle montagneux qui la surplombe. A mi parcours dame nature nous invite à  venir nous détendre  dans ses eaux chaudes. Nous sentirons  ses biens faits sur nos épaules et sur le bas de notre dos. Nous repartirons pour passer au creux de ses reins. D'un  côté  des massifs charnus teintés  d'ocres, d'oranges saunones, de l'autre un désert  de sable avec quelques rochers arrivés  on ne sait comment, et qui proposent quelques grains de beautés sur  ce haut fessier. Au soleil tombant du  deuxième  soir nous passerons un long moment à  contempler  autant de beauté en un espace aussi restreint. Un espace pas plus grand qu'un  oeil, comparé  à  l'immensité de ce corps parcouru. Un oeil rouge sang dans lequel se mirent des centaines de flamants roses. Ils donnent une note pétillante comme des paillettes à  cette tache de couleur. Le sel et le borax soulignent ce regard d'un  trait  blanc lumineux. Enfin une vegetation blonde vient finir le pourtour de cet oeil aguicheur. Le dernier jour nous glisserons pour le chemin du retour le long de gorges multicolores. Tu as su nous tenir en haleine, sans jamais rien dévoiler  à  l'avance. Dame nature nous te remercions pour cette escapade charnelle, pour nous avoir invités  sur ton corps, pour nous avoir offert autant de plaisir ! ! ! 

 

 



06/01/2015
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