Petites causes grands effets
Petites causes grands effets
Toi petit insecte microscopique dont on ne distingue pas la tête du corps , le devant du derrière, le babord du tribord. Comment toi semblant de rien peux tu avoir autant de raisonnance sur notre corps. Il te suffit d'une heure ou deux pour anéantir notre calme notre sérénité. Ton instinct grégaire optimise ton action. Par dizaine vous donnez l'assaut. Stategie de diversion vous employez. Je t'occupe le bras, et le deuxième escadron te lamine la nuque. Bref une veritable attaque en règle. Le pire reste les sournois. Ni vu ni connu je me glisse le long de ta manche, je cherche un raccourci pour atteindre l'impact. Les plus vilains procèdent à un atterrissage sur la tignace, puis peu à peu descendent dans les couches inférieures plus chaudes. Une fois le cuir chevelu atteind ils procèdent à leurs besognes. Ils ciblent, ils centrent, il règlent, ils procèdent, ils concluent, ils s'éloignent, ils réitèrent. jusque là mauvaise soirée mais tu t adaptes. Au lever le soleil brille et le petit dej s'annonce fameux.Vue sur la montagne. Erreur tu récupères ton envie tes souhaits, tes gamelles et tu te refugies dans la tente, vue sur la toile. Il faut être rapide dans la manoeuvre il en va du bien être du groupe car le soleil cogne sur la tente et fait monter les degrés. Il faut évacuer et affronter l'adversaire. Le combat et rude , et il faut admettre que le microbe a gagné une fois de plus. Jusque là pas plus qu'un battle avec les sticmous de Beauduc. La nouveauté c'est le troisième jours. La démangeaison se fait présente. Ton index commence par une simple caresse, mais très rapidement l'ensemble de tes phalanges s'affolent et procèdent à des vas et vients très rapides en cherchant si possible l'aide de tes ongles. La curiosité t'emmène à relever tes manches et là surprise Charlotte aux fraises c'est toi. Une manifique collection de pastilles roses avec un épicentre rougeoyant couvrent tes membres. Mais c'est en observant d'autres congénères que tu te sens moins seul. Tous les voyageurs ne te parlent que de ça. Ces vénéneux qui vivent à moins de 2000 mètres d'altitude. Ton salut réside au fait de ne plus descendre si bas. Comme issu de la même bataille nous nous comparons nos corps à pois. La croûte salvatrice met plusieurs jours à prendre place, les démangeaisons elles s'amusent avec toi une bonne dizaine de jours. Dis moi toi minus comment de si grands effets !
Et toi goutte de sel, invisible, dissoute dans l'eau, tu arrives à nous offrir un si beau spectacle et à dessiner de si belles courbes. Nous famille des salins du midi, de la baleine bleue sur le paquet, du sel héros dans les montagnes impossible ! Et pourtant cette source d'eau salée sort bien au pied d'un petit rocher. Ici cette source est reconnue comme le liquide amiotique qui sort du ventre de Patchamama. Toi petite larme de sel tu profites d'un petit canal qui serpente pour progresser vers le grand jour. Avec lenteur tu chemines . L'homme est venu t aiguiller. Il a creusé des dizaines et des dizaines de nervures qui alimentent des petits bassins. Et toi inlassablement tu déambules au sein de ces rigoles pour aller t échouer dans ces lagunes artificielles. Puis tu demandes au soleil de te blanchir, et de te revêtir de ta robe immaculée. En l'espace d'un mois tu transformes le flanc de cette montagne rougeâtre, et tu lui propose une croûte de sel ininterrompue. Le spectacle des yeux est juste grandiose. Le silence des lieux vient ajouter un grand respect au travail de cette si petite goutte de sel.