Les Del@ye en VADROUILLE...

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Catadiome ou metrodioptre ?

 

 

Catadiome ou metrodioptre

 

 

 

Tout se mélange! Vive la partition du voyage. Bientôt 2000kms au compteur et toujours la même berceuse. Des catadioptres par milliers, une ligne blanche, des bornes kilométriques à ne plus en finir. A ce jours seuls deux pays et toujours la même partition nous accompagne. Le fil conducteur reste cette ligne blanche sur laquelle nous avançons comme des funambules. Cette voie lactée du bitume nous a apprivoisé. Chaque jour à la sortie de notre bivouac nous la retrouvons, nous la saluons, et nous lui demandons de nous accompagner sur le chemin.

 

Elle est fidèle, et se veut irréprochable,  sans discontinuité. Chaque matin, elle se poudre de fond de teint incrusté de milliers de paillettes pour scintiller dès l'aube . Elle est fascinante, et enivrante. Après quelques heures elle a le pouvoir de t'emmener ailleurs. Comme cette héroïne chantée par Serge Gainsbourg, elle t'embarque et fait vagabonder ton esprit vers d'autres cieux. A ce moment là ta vie défile,  les futurs projets prennent formes, tu es entré dans une autre dimension. Mais ta roue passe sur un catadioptre et te réveille. Car cette guirlande de peinture a su mettre de l'éclat à son apparence. Des brillants blancs aux oreilles et des rouges en tour de coup, soignesement disposés à intervalles réguliers. D'Islande au Pérou la même régularité ! Ceux sont eux qui rythment la partition tel un métronome. Dans les descentes ils accélèrent et donnent le vertige, à l'inverse dans les montées ils se font désirer et proposent un autre passage plus lent de cette grande partition du voyage. Les blanches et les soupirs sont nos nuitées et nos pic nic. Mais tout ceci doit garder du sens. C'est pourquoi les bornes kilométriques fierements dressées le long de la chaussée sont là pour rappeler comme un chef d'orchestre l avancement de la musique qui est en train de se jouer. Passage canadien islandais ou zone striées avant croisement de ferro carril au Pérou provoquent toujours la même ponctuation des enfants par des ah ah ah saccadés dans les gorges grandes ouvertes. Tout ceci donne du rythme, en aucun cas de la lassitude ou de la routine. Nous sommes invité sur le chemin, et ces éléments sont devenus des compagnons de route. Tel la canne blanche elle nous guide dans le monde inconnu vers lequel nous allons. Il est 6h30 nous sommes en train de déjeuner à 4000 m d'altitude au centre universitaire  de formations des vétérinaires de l'Altiplano où nous avons demandé l'hospitalité pour la nuitée.  Les vigognes veillent sur nous. Nous sommes devenus accros, il faut que nous partons, nous faire une ligne.

 

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18/10/2014
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